Instituteur en 1938, il est mobilisé en 1939 sur la Ligne Maginot et se distingue dans les corps francs.
Réfugié dans le sud-ouest, il se rapproche du corps francs Pommiès au sein du bataillon d'Agen dans lequel il dirige une des 3 compagnies.

Par décret en date du 16 février 1945, Alfred Streiff a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, avec la citation suivante :

" Streiff Fred, lieutenant du (?) régiment d'infanterie (Brigade Alsace-Lorraine), officier d'un courage à toute épreuve. Résistant de la première heure.
A organisé et commandé un maquis issu du Mouvement Prisonniers et Déportés du Lot et Garonne.
Pris par la Gestapo, a été torturé pendant 17 jours sans trahir ses camarades.
A été échangé la veille de son exécution contre un officier allemand prisonnier du maquis.
A participé aux engagements du Bois le Franc (Bois le Prince) et de Ramonchamps (Vosges), où il a été blessé.
A refusé toute citation pour sa conduite héroïque afin d'en faire bénéficier ses hommes.
A trouvé une mort glorieuse en dirigeant personnellement un travail de déminage au pied du Mont Sainte-Odile.
Ces nominations comportent l'attribution de la Croix de Guerre avec palme. "

Alfred Streiff est gravement blessé le 13 décembre 1944 à Klingenthal (67) et décède le jour même à l'hôpital d'Obernai.